Quel est le principe de la VMC ?
Par définition, la VMC est une ventilation mécanique contrôlée.
Il existe deux types de VMC :
- La VMC simple flux
- La VMC double flux.
Pour la VMC simple flux, le principe est le suivant : un extracteur électrique, placé dans les combles, aspire l’air vicié de votre maison à travers des gaines disposées dans les pièces les plus humides, à savoir la cuisine, la salle de bain et les WC, et le rejette vers l’extérieur. En aspirant l’air, l’extracteur crée un effet de dépression qui attire l’air dans ses gaines. L’air est donc renouvelé en pénétrant dans votre maison grâce aux grilles d’aération de vos fenêtres et en étant expulsés par la VMC.

Le principe de la VMC double flux est légèrement différent. Il y a bien un extracteur, comme pour la VMC simple flux, qui aspire l’air vicié des pièces humides ou pièces de service mais cette fois, l’air n’est pas directement éjecté à l’extérieur de votre maison. Il passe dans un échangeur thermique qui se sert de la chaleur de l’air aspiré pour réchauffer l’air frais provenant de l’extérieur. Il s’agit donc d’un réseau de gaines qui sert à extraire l’air chaud et l’autre à introduire l’air frais. L’échangeur thermique entre les 2 permet une régulation de la température de l’air qui est amené dans la maison. C’est donc une solution idéale pour maîtriser au mieux la température de l’air de votre habitat, sans aucune perte de chaleur.

La VMC est composée de plusieurs éléments :
- Le moteur qui est équipé du ventilateur permettant l’extraction de l’air pollué
- Les gaines
- Les bouches d’extraction
- Les entrées d’air ou bouches d’insufflation
La réparation de la VMC à la charge du propriétaire
Sur le principe, la réparation de la VMC est à la charge du propriétaire.
Les obligations du propriétaire avant de louer son logement
Le propriétaire a pour obligation de louer un logement décent. Les caractéristiques du logement décent sont fixées par le décret n°2002-120 du 30 janvier 2002 notamment pour l’aération du logement.
📍 Article 2 Point 6 : Le logement permet une aération suffisante. Les dispositifs d’ouverture et les éventuels dispositifs de ventilation des logements sont en bon état et permettent un renouvellement de l’air et une évacuation de l’humidité adaptés aux besoins d’une occupation normale du logement et au fonctionnement des équipements.
La présence d’une ventilation est donc obligatoire mais pas nécessairement une VMC.
Le propriétaire doit alors s’assurer d’avoir un système de ventilation dans son logement et d’en vérifier son bon fonctionnement avant de louer son logement. Il peut s’agir de grille donnant sur l’extérieur, ou d’entrées présentes sur les encadrements de fenêtres, d’une ventilation naturelle passive par conduits ou d’une VMC.
Comment contrôler la VMC et son bon fonctionnement ?
Posez une feuille de papier ou un papier absorbant de type sopalin devant les entrées d’air : s’il est aspiré et reste collé à la sortie de la VMC, c’est que celle-ci fonctionne bien. Dans le cas contraire, votre VMC doit être réparée ou remplacée. Vous devez également vérifier que les bouches d’aération ainsi que les grilles d’aération sur les fenêtres ne sont pas obstruées par la poussière.
Depuis quelques années maintenant, le permis de louer a été instauré dans certaines communes. En fonction des secteurs géographiques, la mise en location d’un bien par un bailleur est soumise à une autorisation préalable ou à une déclaration consécutive à la signature du contrat de location auprès de la mairie de la commune où se situe le logement. Dans le cadre d’une autorisation de mise en location, la mairie peut demander à visiter le logement afin d’en vérifier sa décence. L’aération du logement fait partie des points de contrôle de la VMC.
Qui est responsable de la réparation lors d’un mauvais entretien de la VMC ?
Pour qu’une VMC fonctionne normalement et durablement, celle-ci doit être entretenue et contrôlée régulièrement. L’entretien de la VMC incombe au locataire. Si la VMC est en panne à la suite d’un défaut d’entretien, alors il appartient au locataire de prendre en charge la réparation.
Il faut également se référer à l’état des lieux d’entrée. Si lors du contrôle de la VMC pour l’état des lieux d’entrée indiquait que la ventilation ne fonctionnait pas ou que les bouches d’aération étaient très poussiéreuses, alors il est difficile de tenir responsable le locataire.
Quel est le prix de la réparation d’une VMC ?
Le prix de la réparation d’une VMC varie en fonction du système de VMC (simple flux, double flux), et si celle-ci est réparable ou s’il faut la remplacer.
S’il y a juste un réglage à faire, l’entreprise ne comptera alors que de la main d’œuvre et un déplacement (les tarifs varient en fonction de votre secteur géographique).
Pour un remplacement de pièce, il faut compter environ 500 euros.
⚠️ Il est conseillé de faire appel à un professionnel pour effectuer les réparations afin de pouvoir bénéficier des garanties.
L’entretien de la VMC à la charge du locataire
Le locataire d’un logement est tenu d’en assurer l’entretien conformément aux dispositions du décret du 26 août 1987. Ce qui est vrai pour l’ensemble du logement, l’est pour l’aération et le système de ventilation.
Quand entretenir sa VMC ?
Le locataire doit effectuer un entretien régulier de sa VMC. Il a pour obligation d’entretenir les grilles, les bouches et les entrées d’air, de façon à garantir un bon fonctionnement de l’ensemble de l’installation. Il s’agit simplement de démonter bouches et grilles et de les nettoyer à l’eau chaude et savonneuse de manière régulière afin que celles-ci ne soient pas obstruées par la poussière. Les filtres, moteurs et tuyaux doivent également être nettoyés environ tous les 3 à 5 ans.
⚠️ Pour un nettoyage complet de la VMC, il est préférable de faire intervenir un véritable professionnel.
Quel est le prix du nettoyage de la VMC ?
Le prix du nettoyage de la VMC varie en fonction du système de VMC installé dans votre logement (simple flux ou double flux).
Pour un entretien d’une VMC simple flux, il faut compter en moyenne entre 130 et 150 euros.
Pour un entretien d’une VMC double flux, il faut compter entre 150 et 300 euros. Le tarif est variable est fonction de l’état général du système et s’il y a des filtres à remplacer par exemple.
Ces tarifs sont des moyennes et doivent être ajustés en fonction de votre secteur géographique.
Entretien VMC locataire : comment se passe l’entretien de la VMC en copropriété ?
Votre logement est-il situé en copropriété et équipé d’une VMC ?
Concernant l’entretien en copropriété, il est obligatoire d’entretenir sa VMC au moins une fois par an si cette dernière est raccordée à un appareil fonctionnant au gaz.
Tout autre type de VMC non raccordé au gaz n’est pas soumise à cette obligation légale.
Toutefois, l’article 101 de l’arrêté du 31 janvier 1986 précise la nécessité de faire vérifier au moins une fois par an les installations de ventilation et celles fonctionnant automatiquement dans le cadre de la protection contre l’incendie, par un organisme ou un professionnel compétent qui tiendra un registre comportant les rapports de vérification, intervention et entretien, et les opérations de maintenance.
Cependant, la loi n’impose pas la signature d’un contrat d’entretien. Celui-ci est néanmoins vivement conseillé, afin d’éviter les problèmes d’hygiène, de renouvellement de l’air, mais aussi les risques d’incendie, les pannes éventuelles, les nuisances sonores provoquées par des ventilateurs bruyants…
Son entretien est d’autant plus conseillé que l’article 14 de la loi du 10 juillet 1965 précise que le syndicat de copropriété est « responsable des dommages causés aux copropriétaires ou aux tiers par le défaut d’entretien des parties communes, sans préjudice d’action récursoire. »
Le nettoyage des entrées d’air (en général situé au-dessus des fenêtres) et des bouches d’extraction individuelles incombe à l’occupant du logement donc au locataire. En revanche, l’entretien du moteur central appartient à la copropriété.